Steve McQueen : retour sur sa vie
Steve McQueen : Retour sur un grand
Le 7 novembre 1980 disparaissait Steve McQueen. Il a toujours constitué une référence, son acteur fétiche. Steve McQueen est un peu l'inventeur de la "cool attitude" (il fut d'ailleurs surnommé "King of cool" surnom à double signification qu'il doit au film "la grande évasion" -Cooler King, Roi du "frigo" prison en argot).Avec Marlon Brando et James Dean. c'est l'arrivée du jeu moderne, un jeu plus authentique, plus proche de la vie réelle, moins "joué". Il a su apporter un nouveau style dans un cinéma de papa un peu dépassé. Rien ne fut pourtant acquis pour cet enfant des rues, élevé à la dure par une mère à l'instinct maternelle désuet...Après divers boulots (camioneur, barman...) et un passage chez les Marines, il s'oriente vers le métier d'acteur C'est la tv qui en premier le consacra, il fut l'inoubliable Josh Randall dans la série "au nom de la loi". Cette série western où il incarne un redoutable chasseur de prime fut un succès immédiat.C'est lui qui eut l'idée du fusil à canon scié (que Gilbert Bécaud acheta à la fin de la série).
Au cinéma, ses réussites, au départ, sont moins évidentes même s'il tourne "the blob" nanar passé au panthéon des films cultes auprès des amateurs de fantastique kitsch. Il croise la route de John Sturges qui lui propose un 2nd rôle dans "la proie des vautours"(59) où il donne la réplique à Frank Sinatra. Mais l'acteur fait mieux en piquant la vedette au grand crooner. Le même John Sturges en fait une star l'année suivante (1960) avec l'excellent "les 7 mercenaires" dans lequel il cotoya des inconnus nommés Charles Bronson, James Coburn et Robert Vaughn qui piquèrent la vedette à la star Yul Brynner. La mésentente entre ce dernier et McQueen firent les unes des journaux spécialisés de l'époque...La consécration cinématographique faite, il quitte la série "au nom de la loi" au bout de trois saisons et 94 épisodes. Le cinéma de guerre étant très en vogue dans les années 60, McQueen n'échappe pas au genre en enchainant deux films relatant la 2nde guerre mondiale avec les solides "l'enfer est pour les héros" et "l'homme qui aimait la guerre" aux côtés de Robert Wagner. Mais c'est à partir de 1963 qu'il devient définitivement "banckable" avec "la grande évasion" où sa scène de poursuite en moto est restée dans toutes les mémoires. Après le très médiocre "la dernière bagarre", McQueen enchaine avec le magnifique "le sillage de la violence" qui relate, indirectement, sa jeunesse difficile et le looser qu'il aurait pu devenir. Méconnu aussi le très beau "une certaine rencontre" avec Natalie Wood. Un drame avant gardiste sur l'avortement. Et puis arriva la période magnifique, celle des "poids lourds : "le kid de Cincinnati" (65) formidable film sur le poker où il affronte Edward G.Robinson. En 1967 il obtient son unique nomination à l'Oscar du meilleur acteur (décerné cette année là à Paul-qui ça ?, Scolfield) pour "la cannonière du Yang Tsé" de Robert Wise (66) film de guerre controversé condamnant indirectement la guerre du Vietnam qui fait alors rage. Vient ensuite le western semi réussi (mais grand succès) "Nevada Smith"d'Henry Hathaway. En 1968, il frappe deux grands coups : "l'affaire Thomas Crown"de Norman Jewinson dans lequel il est épatant en gentleman cambrioleur. Son duel érotique face à la sublime Faye Dunaway est resté dans les mémoires. 1968 est aussi l'année de "Bullitt" de Peter Yates époustouflant polar qui fut le premier grand film hollywodien à contenir une poursuite de voitures en décors réels. McQueen fou des voitures exigea de ne pas être doublé. Après quelques flops fin 60 début 70 dont "Reivers" et le trés mauvais "le Mans" pour lequel il s'impliqua cependant énormément , il revint fort avec l'excellent polar "Guet Apens" de Sam Peckinpah en 72 (juste après "Junior bonner" l'année d'avant du même réalisateur).En 1973 il joue le rôle titre de"Papillon" où il partage la vedette avec Dustin Hoffman. Incontestablement une de ses plus belles performances. En 74, il est l'égal sur l'affiche de son et ami et rival Paul Newman pour l'excellent "la tour infernale"où se côtoient aussi Faye Dunaway, William Holden, Fred Astaire, Robert Wagner et Robert Vaughn. A 40 ans McQueen est la star no1 d'Hollywood, l'équivalent d'un George Clooney ou Brad Pitt d' aujourd'hui. Steve pete un peu les plombs alors. Le ciné ne l'interesse plus. Il boit beaucoup, fume des choses pas toujours très legales et refuse multitude de films : ainsi il dira non à "Apocalypse now", "vol au dessus d'un nid de coucou" et "rencontre du 3e type". Il grossit, se métamorphose, tente un come back avec le sombre western "Tom Horn" mais le public l'a oublié. En 1979 on lui découvre un cancer dû à une surexposition à l'amiante. Les médecins sont catégoriques, il n'a que quelques mois à vivre. Juste le temps pour lui de tourner un ultime film "le chasseur" où il réendosse le costume d'un chasseur de primes. Il succombe à l'âge de 50 ans le 7 novembre 1980. McQueen aura été marié 3 fois : Neile Adams qu'il n'aura jamais dû quitter, Ali MacGraw qu'il rencontra sur le tournage de "Guet Apens" et enfin Barbara Minty qu'il épousa l'année de sa mort en 1980. Depuis l'image toujours trés moderne de McQueen a été réutilisée pour quelques pubs notamment pour "Ford".
En 2010, il devient l'emblème d'un parfum à son nom. McQueen a toujours intégré ses personnages dans sa peau et non l'inverse. Il a toujours été lui même avec ses forces et faiblesses, il m'a fait aimer le cinéma, j'admire toujours ses films et il reste à jamais mon acteur préféré.
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