Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Ben Affleck enfin ! Pendant longtemps, on a cru l'acteur fichu. A force de déambuler dans des films au mieux gentillets, au pire ignobles, on pouvait penser Mr Jennifer Garner fini. C'est sans compter qu'il se rappela enfin avoir obtenu un Oscar dans sa jeunesse avec son pote Matt Damon pour la trouvaille du scénario ingénieux de "Will Hunting". Aussi plutôt que de s'enliser dans des productions souvent médiocres, l'acteur s'est pris en main en passant derrière la caméra et ça lui va bien. Ce fut d'abord "Gone baby gone" avec son frangin Casey et maintenant "the town". Ce dernier film nous fait revivre le meilleur du polar américain d'action né en 1968 avec "Bullitt" qui a continué depuis avec des fleurons tels que "guet apens", "french connection" et, plus récemment, le fameux "heat". Qu'on se le dise le réalisateur Affleck n'a rien à envier au d'ailleurs souvent surestimé Michael Mann. Affleck maitrise parfaitement son sujet dans ce polar traditionnel tourné "à l'ancienne" soit donc sans images de synthèse qui viennent jouer souvent la carte de la facilité. A quelques mois du triomphe d'"Avatar", qu'il est bon de retrouver un cinéma trop souvent considéré comme fini. Son énorme succès outre atlantique montre bien la sensibilité du public envers un cinéma populaire plus authentique. Doté d'une écriture solide, le scénario se montre riche en rebondissements, doté d'un solide suspense émaillé de scènes d'action époustouflantes qui ne paraissent n'être jamais du remplissage et qui se tiennent en parfaite harmonie avec des séquences plus intimistes. "The town" est doté d'un solide casting, de la mimi Rebecca Hall (la révélation de "Vicky, Cristina Barcelona " de Woody Allen) à l'inquiétant Jeremy Renner en passant par le flic tenace Jon Hamm, c'est toute une galerie de personnages très bien écrits qui viennent occuper le devant de la scène de cet excellent polar que vous devriez courir voir rapidement.