Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Elles sont, désormais, plutôt enclins à atterrir directement sur la planète Netflix ou consort. Qui ça ? Les comédies romantiques. Ce genre phare pendant des décennies semblait ne plus assurer la confiance des producteurs qui ont tendance à préférer jouer la sécurité d'une sortie en plateformes. 

On se demande bien ce qui a incité les distributeurs à faire une exception pour "Tout sauf toi" même pas porté par des méga-stars (a contrario, par exemple, d'un "Ticket to Paradise" dont la sortie ciné pouvait s'expliquer par la présence des légendes Julia Roberts et George Clooney) et pas forcément aidé d'un scénario à priori vu et revu. 

Alors oui, Glen Powell et surtout Sydney Sweeney ne sont pas désagréables à regarder. Beaux de la tête au pied, ces deux-là s'exhibent régulièrement en maillot de bain pour le plus grand plaisir de tous dans un cadre idyllique en Australie.

Mais est-ce suffisant pour faire un bon film ? Pas vraiment. Et l'on ne peut que regretter que les frères Farrelly ne soient pas derrière la caméra en insufflant un côté "bad ass" à la "Mary à tout prix" que n'ose manifestement pas mettre en oeuvre le propret Will Gluck (les "Pierre Lapin" c'est lui) qui doit certainement suivre à la lettre un cahier des charges sommé d'être "tout public". Par les temps qui courent, aucun spectateur ne doit être exclu et ici, clairement, pas obligé de recruter une baby-sitter pour aller le voir. Si le film n'est pas forcément familial, il est, malgré tout, tout public.

De plus, le film dégouline dans le sur-politiquement correct. A ce titre rien ne nous est épargné au point que l’on se croirait plus d’une fois dans une production Disney…

Harry et Sally peuvent dormir tranquilles : leur titre de meilleur comédie romantique de tous les temps n'est pas prêt d'être repris...