Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Quand Dexter rencontre Emma...Evidemment le film de Lone Scherfig rappelle beaucoup le chef-d'oeuvre "Quand Harry rencontre Sally". Ici, comme dans le film de Rob Reiner, nous suivons un couple qui se rencontre pour la première fois à la fac et qui vont se suivre tout au long de leur première partie de leur vie sans parvenir à s'avouer qu'ils sont faits l'un pour l'autre.

Pourtant le film se distingue de son illustre ainé en donnant un ton nettement plus sombre. Non que l'humour soit absent, on rit de bon coeur face à certaines situations, mais les situations dramatiques sont souvent présentes avec des pointes de tristesse qui feront sortir leur mouchoir aux âmes les plus sensibles.

Autre signe distinctif de taille : le cadre. L'Europe a été privilégiée et ça fait un bien fou au film. En alternant les scènes en Angleterre, en Ecosse mais aussi, et souvent, chez nous en France, le film sort des contrées habituelles des romances proposées par les américains. On peut même pardonner les clichés auxquels on a droit nous frenchies (comme chacun sait nous utilisons encore les bonnes vieilles fourgonnettes des années 50, nous nous appelons tous Jean-Pierre, Jean-Paul...).

Le pardon est d'autant plus facile que nous avons un couple craquant face à nous. Jim Sturgess devrait tirer profit du film qui pourrait lui permettre de cumuler les premiers rôles. Excellent en tombeur certain de son charisme mais en même temps peu sûr de lui, il donne une touche particulièrement émouvante à son personnage. Face à lui, Anne Hathaway que l'on a plus l'habitude de voir dans ce type de rôle. Cela n'empêche pas d'avoir plaisir à revoir la Julia Roberts des années 2010, son sourire charmeur, sa timidité naturelle mélangée à une assurance malgré tout certaine. Elle est l'alter ego de son potentiel amoureux finalement.

D'être réalisé par une femme fait sans doute du bien à ce film qui est sans aucun doute LE film romantique de cette rentrée. Préparez quand même vos mouchoirs.