Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Devenu dès sa sortie dans Les années 70 un classique de la littérature, "Un sac de billes" eut vite fait d'intéresser le cinéma et ce dès 1975 avec une adaptation signée Jacques Doillon.

Voici donc une nouvelle cuvée signée cette fois par le très éclectique Christian Duguay dont la filmo contient aussi bien des œuvres horrifiques telles que "Scanners 2 et 3", de science-fiction comme "Planète hurlante" ou biographique comme "Jappeloup". "Un sac de billes" lui permet de s'immerger à nouveau dans la thématique de la seconde guerre mondiale, explorée dans "Hitler, la naissance du mal" mais aussi de s'intéresser à nouveau à l'enfance abordée dans "Belle et Sébastien". Autant dire que le cinéaste ne s'avance pas en terrain inconnu et quand bien même il a déjà prouvé son attirance pour les nouveau défis. Le réalisateur se montre parfaitement à la hauteur d'une œuvre particulièrement riche en tout point de vue. Le roman et ici le scénario qui en a découlé est suffisamment riche pour ne laisser aucun temps mort. Duguay ne tombe jamais dans le piège du sentimentalisme gratuit et nous cautionne par moment de scènes particulièrement prenantes comme celle qui voit Patrick Bruel infliger des baffes à son fils dans le seul but d'être sûr que celui-ci cachera bien ses origines juives...

Bruel justement qui s'avère excellent en père protecteur tout comme son "épouse de cinéma" Elsa Zylberstein. Tous les noms présents pour faire grimper légitimement les entrées sont à la hauteur. On appréciera notamment Kev Adams dans un rôle bien plus profond que ceux qu'il a joué jusqu'alors.

Bien sûr on n'oubliera pas de citer les deux jeunes héros excellemment interprétés par Dorian le Clech et Balyste Fleurial.

Réalisé avec intelligence ce "Sac de billes" 2017 échappe au formatage trop appuyé parfois pour la diffusion en prime Time sur TF1 pour nous offrir une belle œuvre cinématographique qui saura en faire pleurer plus d'un.