Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Il y a tellement de belles histoires, réelles, que notre humanité a connues que l'on se demande, parfois, pourquoi elles mettent autant de temps à être adaptées à l'écran.

C'est le cas de l'étonnante destinée de Sir Nicholas Winton. Celui que l'on a surnommé le "Shindler britannique" aura donc dû attendre 2023 pour voir son sauvetage de 669 enfants juifs être enfin raconté au cinéma. 

Celui qui a été anobli par la Reine ainsi que célébré, à sa mort, par le premier ministre d'alors, David Cameron, aura donc été un homme qui aura permis à bon nombre de familles de survivre en échappant au sort funèbre que leur réservaient les nazis.

Dans son époque contemporaine, les années 80, Winton est incarné par un autre Sir, Anthony Hopkins, pour qui le rôle semblait être fait. On s'expliquerait presque la tardivité du projet par la seule explication que tout le monde attendait que l'acteur soit enfin en âge réel de l'interprèter. 

L'acteur est d'une justesse incroyable en ayant su parfaitement capter les émotions diverses traversées par son personnage notamment au cours de la fameuse célèbre séquence du show télé où les enfants, devenus adultes, viennent lui rendre un vibrant hommage. 

Il est tellement bon que le jeu de son alter ego dans les années 40, joué par Johnny Flynn, parait bien fade à côté offrant, à l'arrivée un différentiel assez palpable à l'écran même si la ressemblance du second vis à vis du premier est une explication notable sur le choix de l'acteur. 

Du reste, on retiendra Helena Bonham Carter, que l'on voit décidément trop rarement au cinéma, ainsi que Jonathan Pryce dans ce film prenant même s'il est moins puissant que "La liste de Schindler". Il vous sera, néanmoins, bien difficile de ne pas retenir votre petite larme à la fin et de ne pas applaudir à l'entame du générique de fin.