« Alien : Romulus »
Septième opus d’une saga déjà vieille de 45 ans, ce nouveau « Alien » au sous-titre bêta de « Romulus » (expliquée vite fait dans le film) s’incruste en deuxième position dans l’ordre chronologique de la saga, détail qui a son importance lorsqu’on aura envie de se les faire dans l’ordre.
Ridley Scott ayant rendu les manettes pour se consacrer à la suite d’un autre de ses classiques (« Gladiator 2 » sort dans quelques semaines), c’est Fede Alvarez qui s’y colle. Le cinéaste n’en est pas à sa première reprise de saga puisqu’on lui doit déjà le revival de « Evil dead » en 2013. Alvarez fait presque figure d’expérimenté dans l’univers quand on sait que le premier « Alien » était le deuxième film de Scott, « Aliens » le troisième de James Cameron et « Alien : resurrection » le premier de Jeunet en mode solo…
Alvarez en est lui à son quatrième long et implique un savoir faire certain dans une œuvre qui, pourtant, ne s’est pas trop foulée les chevilles dans son intrigue de départ. La nouveauté serait l’âge de ses héros que l’on croirait sorti de l’école affublés, comme c’est de coutume, d’un androïde dont le jeu est de deviner s’il est gentil ou pas.
L’ensemble est plutôt bien soigné, on sursaute, on ne s’ennuie pas et on se laisse facilement embarquer dans l’histoire qu’importe les impressions de déjà vu surtout quand apparaît le regretté Ian Holm autour de séquences qui n’ont de cesse d’annoncer la couleur sur le cinéma du futur qui fera renaître de leurs cendres des acteurs disparus. C’est presque la partie la plus flippante du film d’ailleurs…
Difficile tout de même, pour finir, de ne pas mentionner l’héroïne incarnée par la désormais indispensable Caillee Spaeny. Année royale décidément pour l’actrice qui, après « Priscilla » et « Civil war » continue de s’approprier les salles obscures à la vitesse grand V. Celle qui se frottera à Daniel Craig dans le troisième opus des aventures de Benoît Blanc, impose sa présence sans forcer usant d’un charme discret mais indéniable qui pourrait vite l’emmener vers de hautes cimes cinématographiques. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
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