"Bernadette"
Alors que Jacques Chirac n'a jamais eu de film qui lui soit (entièrement) consacré, voilà que son épouse, #metoo oblige, a les faveurs d'un biopic serré sur les années présidentielles de son illustre mari. Lors du prologue dont l'originalité plaira ou pas (pas nous sur ce blog en tout cas), il est bien expliqué que tout ce qui sera montré ne sera pas l'exacte réplique des événements qui auront eu lieu.
Pour son premier long métrage, Lea Domenach n'a donc pas cherché la facilité avec ce film qui alterne loufoqueries et moments plus sombres, parfois dans des enchainements impromptus, pour présenter la vie de cette femme qui a dû se faire une place existentielle face un homme à la personnalité souvent écrasante.
Catherine Deneuve est le choix pour jouer cette femme. Evidemment tout l'intérêt tourne autour de ce choix lumineux. La légende française illumine de sa présence ce biopic et est, évidemment, l'atout maitre de ce film. L'actrice a justement en elle ce talent qui la rend aussi à l'aise dans la comédie que dans les moments plus graves. Magnifique d'un bout à l'autre, l'actrice trouve là un rôle digne de son talent, digne de sa grandeur. On peine à imaginer que sa performance ne soit pas, au minimum, retenu pour une nomination aux César 2024...
Face à elle, une ribambelle d'acteurs personnifiant les hommes politiques avec plus ou moins de ressemblance. Michel Vuillermoz est un Jacques Chirac qui ressemble tout de même plus à Jean Castex qu'à l'ex président même s'il fait d'incontestables efforts pour créer les justes mimiques de ce dernier. Idem pour Laurent Stocker en Nicolas Sarkozy. Bravo pour Vincent Primault à qui l'on décerne, ici, le prix de la meilleure ressemblance , Xavier Bertrand en l'occurrence.
Alors certes "Bernadette" n'est pas le film du siècle, ni même de l'année, mais est indéniablement un film fort agréable à regarder.
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