Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Blood ties"

 

Blood Ties

 

 

 

 

Pour son premier film américain en tant que réalisateur, Guillaume Canet a décidé de remaker un film français dont il eut la vedette aux côtés de François Cluzet, "Les liens du sang". Le choix est excellent surtout pour faire ses preuves dans un pays où c'est son précédent polar "Ne le dis à personne" qui s'est fait remarquer.

 

"Blood ties" se veut un hommage aux polars américains des années 70, qui constituent, peut être la meilleure période qu'ait connu Hollywood dans le genre. D'abord, il faut bien reconnaitre que "Blood ties", pour un film de genre, fait un bien fou. Parce qu'à l'heure des films d'action où tout va vite, tout est dans la surenchère de cascades, d'effets spéciaux inutiles, Guillaume Canet lui prend son temps pour nous raconter une histoire très bien ficelée, avec son lot de rebondissements, sans jamais tomber dans le surplus.

 

Canet est, on le sait, quelqu'un de méticuleux, de maniaque, il le reconnait volontiers, au grand dam parfois de son entourage. Il n'empêche qu'à l'image ça paie : Son travail de fourmi donne un film où chaque détail a son importance. A commencer par l'ambiance de l'époque reflétée par des décors bien trouvés, des voitures d'époques vieillies comme il faut, le cinéaste a le sens du détail jusque dans l'image ternie comme un film de l'époque. En clair, on pourrait penser que le film date des années 70.

 

Canet, comme d'habitude, a soigné la bande originale de son film et les morceaux choisis ici prouvent une fois de plus l'extreme bon gout artistique de l'acteur réalisateur pour la musique. On hume complètement l'atmosphère des 70's.

 

Son casting est excellent et inspiré. Merveilleux choix que Clive Owen et Billy Crudup pour incarner les frangins rivaux. Les deux acteurs sont parfaits sans jamais qu'aucun ne cherche à tirer la couverture sur lui. Le grand James Caan nous gratifie d'une jolie présence en patriarche. Quant au casting féminin, rien à redire aussi, que ce soit Marion Cotillard, merveilleuse pute en désarroi ou encore Mila Kunis, qui à chaque film, nous montre une nouvelle facette de son talent. 

 

Même s'il avoue avoir peiné sur le tournage, on peut dire que Canet a réussi son examen de passage à Hollywood avec ce très bel hommage à un genre qui semble avoir pourtant disparu...



01/09/2013
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