Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

La trame de départ est véridique : un ours a découvert un sac de sport et en a ingurgité son contenu, de la cocaïne. De ce point de départ, Jimmy Warden décide d’en écrire un scénario, situé à l’époque du fait réel, 1985, en se lançant dans une histoire aussi barrée que peut l’être cette anecdote farfelue.

Disons le tout de suite : certains seront complètement réfractaires au film et n’y verront qu’un consternant navet. D’autres, comme ici sur ce blog, y verront un film loufoque qui ne se prend pas au sérieux empruntant aussi bien les chemins horrifiques demandés par le genre que la comédie tendance gore où le trash est souvent montré avec beaucoup d’humour.

Elizabeth Banks a bien révisé ses petits classiques de l’horreur des « Dents de la mer » à « Anaconda » en passant par le navet culte « Grizzly » de 1976, pour bien reprendre à son compte tous les codes du genre avec son lot d’attaques déjantées. Du reste, l’actrice / réalisatrice, qui n’est pas la dernière pour la déconne, s’est fait plaisir en pimentant son histoire de scènes cocasses qui pourraient ne pas déplaire à un Tarantino, toujours amateur de ce genre de film déjanté.

Cela donne, à l’arrivée un film, sommes toutes, assez réjouissant, sans temps mort grâce à sa durée relativement courte qui permet au film d’aller chaque fois droit au but.

Et puis « Crazy bear » est aussi l’occasion de revoir une dernière fois le regretté Ray Liotta qui disparut quelques semaines après la fin du tournage. So long l’artiste.