« Dogman »
On avait un peu perdu Luc Besson. Pas de vue non mais, d’un point de vue filmique, le cinéaste a passé clairement ces (quasi) deux dernières décennies à nous proposer des films pas vraiment dignes de lui. Entre ses remakes déguisés de « Nikita » (« Lucy » et « Anna »), une trilogie, d’accord pas mal mais bon… (« Arthur »), et une superproduction qui s’est transformée en super désastre (« Valerian »), Besson ne semblait plus avoir ce sens des trouvailles qui avaient fait la force de ses premiers films.
« Dogman » semble marquer un retour aux sources. En témoigne, cette séquence d’ouverture où le cinéaste réintègre cette avancée routière qui était la marque de tous ses premiers films, une marque « Bessonienne » aussi indispensable que le gunbarrel de James Bond.
Cette entrée en matière accompagnée d’un prologue coup de poing nous fait alors penser que Besson est de retour.
La suite va confirmer ce retour au premier plan. D’être affublé d’un budget maousse riquiqui a certainement aidé le cinéaste à puiser dans ses méninges pour nous concocter un de ses films dignes de ses débuts. A ce titre, le film est une merveille. Affublé d’un scénario costaud, le cinéaste nous embarque dans une aventure originale et pas radine en surprises et scènes choc. Ça émeut, ça fait rire et ça pétarade comme on l’attend de la part du réalisateur du « 5e élément ».
Mais que serait tout cela sans son acteur vedette ? Besson a trouvé la perle rare en la personne de Caleb Landry-Jones. Le prix d’interprétation à Cannes en 2021 (pour « Nitram) est exceptionnel dans le rôle titre. Parfaitement à l’aise dans la peau d’un personnage pourtant ultra ambigu, l’acteur confirme l’énorme talent qu’on lui connaissait déjà. « Dogman » devrait lui permettre d’étendre son panel de fans et agrandir sa notoriété.
Il est clair que nous sommes heureux ici de retrouver le grand Besson que l’on aime, celui digne de la grande époque des 80’s / 90’s.
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