"Il reste du jambon ?"
Le pire qu'il puisse arriver à une comédie, c'est bien sûr de ne pas faire rire. Quand on aborde un sujet vieux comme le cinéma (un homme et une femme qui s'aiment malgré une différence ethnique, sociale ou culturelle) celà exige, pour se distinguer, un minimum de créativité. Qu'Anne Depetrini veuille évoquer un sujet qui la touche, qu'elle vit (une relation chrétien/musulman avec son compagnon) est légitime et d'ailleurs les scènes les plus réussies (les seules ?) sont celles qu'elle a vécues dans la réalité (notamment celle où elle présentée à sa belle famille). Le hic est quand elle essaie d'être drôle par le biais de dialogues bien pauvres tout comme les situations qui les entourent...Diriger justement son compagnon Ramzy est la fausse bonne idée du film. Est ce parce qu'il est dirigé par sa compagne ? Toujours est il que l'on ne croit pas 10 secondes à son histoire d'amour avec Anne Marivin. Sa pudeur ouvertement affichée (ne clignez pas des yeux quand les deux vedettes s'embrassent, car ces scènes sont très très rares) est plus génante qu'arrangeante. Depetrini tombe dans les clichés du genre avec des personnes assez stéréotypées dans des scènes parfois affligeantes (la ridicule scène où son collègue Eric l'accuse de vol dans un magasin...). Que dire des acteurs qui secondent le couple vedette ? Géraldine Nakache tient la palme du rôle le plus ridicule dans une succession de scénettes où il lui est demandé d'être drôle avec des dialogues d'une rare pauvreté...Dans ce jeu de massacre, seul Jean-Luc Bideau tire son épingle du jeu. Ne partez pas cependant avant la fin du film : le gag le plus drôle du film se trouve durant le générique de fin : une histoire d'amour entre un mouton et un cochon. Seul gag bien vu. C'est bien peu
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