Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Premier film américain pour Pedro Almodóvar qui s’offre un beau duo d’actrices devant sa caméra avec Julianne Moore et Tilda Swinton pour conter une histoire ultra revue (l’atteinte du cancer) mais que le réalisateur de « Talons aiguilles » parvient à mettre à sa sauce.

La force du film vient donc de la brillance de l’interprétation de ses deux actrices vedettes qui donnent le meilleur d’elles même sans jamais surjouer la dramaturgie, un mérite qui n’est pas des moindres dans un film ayant majoritairement qu’un seul lieu dans lequel l’aspect théâtral eut pu être de mise.

Leurs échanges sont forts, sans (trop de) pathos et soumettent discrètement la thématique sur le droit de mourir qui reste un des grands sujets, encore très tabou, de ces dernières années.

On ne peut pas ne pas mentionner la présence du trop rare John Turturo qui nous gratifie de quelques scènes avec son talent qu’on lui connaît.

Certes tout n’est pas parfait dans le film, la toute partie policière sur la fin n’a aucun intérêt et certaines scènes cherchent un peu trop facilement à nous faire verser notre petite larme  mais Almodóvar, loin de ses contrées espagnoles, a su tout de même encore faire mouche et prouver qu’il est décidément une légende du cinéma.