Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Ready player one"

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Nous n'allons pas vous mentir : la vision de la bande-annonce de "Ready player one" n'avait pas laissé une envie des plus excitantes de découvrir le film sur ce blog. Trop d'effets spéciaux semblaient être déployés pour un énième film qui allait jouer sur les prouesses dernier cru d'ordinateurs sophistiqués.

 

Mais un détail, et pas des moindres, faisait toute la différence et suscitait d'un coup un vif intérêt : son réalisateur. 

 

Signé Steven Spielberg, qui est sur ce blog placé sur un piédestal à hauteur de toit de gratte-ciel, l'attrait de découvrir le film s'est fait de suite plus évident, nécessaire même. Que le réalisateur le plus prolifique des années 80 soit aux commandes d'un film rendant hommage à cette décennie merveilleuse est l'idée la plus lumineuse qui soit et donne au film une dimension unique.

 

Pour autant Spielberg a cette humilité qui est la sienne et le cinéaste ne s'auto encense pas. Hormis un T-Rex sorti tout droit de son parc jurassien, il n'est fait aucune allusion à ses blockbusters personnels tels "Les dents de la mer", "E.T." ou "Indiana Jones" dont les présences eurent pu être légitimes. Il ne manque en revanche pas de faire des clins d'œil à son ex poulain Robert Zemeckis à commencer par "Retour vers le futur" avec la présence de la fameuse DeLorean sans oublier l'inventeur du jeu phare du film, incarné par le décidément incontournable Spielbergien Mark Rylance, dont le look n'est pas sans rappeler celui du Doc. Et on ne saurait ignorer le délaissement de John Williams au profit d'une association inédite du cinéaste avec le grand Alan Silvestri, compositeur attitré du metteur en scène de "Forrest Gump"...

 

Mais au delà de ces références ciné, la grande réussite de "Ready player one" vient de la qualité d'un scénario terriblement bien écrit. Tiré du roman homonyme de Ernest Cline, qui a contribué à l'écriture du film, "Ready player one" regorge de trouvailles géniales tout au long d'une linéarité parfaite de l'histoire. Cette dernière est sans faille et est d'ailleurs si originale qu'une seule vision ne suffit certainement pas pour tout detecter.  Et Cline ne pouvait rêver meilleur cinéaste que Spielberg pour adapter son roman. Surtout que, fidèle à lui même, celui ci nous sert également des petits cocktails d'originalité scéniques dont lui seul a le secret.

 

Mais Spielberg nous rappelle aussi à quel point la science-fiction est l'un de ses domaines de prédilection. Il se montre toujours à l'aise dans l'exercice du genre et nous gratifie d'un film à nouveau époustouflant qui n'a rien à envier à ses oeuvres antérieures , et on sait tous à quel point la barre était haute.

 

Surtout qu'ici le cinéaste s'est accompagné d'effets spéciaux absolument prodigieux qui nous en mettent pleins les mirettes pendant plus de deux heures. Aucun temps mort dans un film qui ne souffre jamais de surenchère de trucages d'autant qu'ici ceux-ci servent le film et non l'inverse. Entendez par là que l'histoire ne se laisse jamais manger par des faux prétextes de trucages gratuits comme on peut en voir si souvent du côté des films de super-héros notamment. 

 

Cinéphiles et amateurs de jeux vidéos en ont ici chacun pour leur plus grand plaisir et c'est un régal pur à chaque seconde qui se déploie devant nos yeux. Chacun aura sa préférence pour telle ou telle scène mais ce qui est sûr c'est que "Ready player one" se dirige à pas de géant au rang de classique du genre. 

 

Mais le film ne s'arrête pas qu'au pur divertissement. Il a beau se dérouler quelques décennies dans le futur, il est terriblement d'actualité. À l'heure où la "réalité virtuelle" prend une place de plus en plus importante, notamment chez les jeunes, "Ready player one" a de quoi faire réfléchir sur les ravages authentiques qui peuvent être aussi douloureux qu'une drogue dure. Autrement dit les parents peuvent, au delà de vouloir se plonger dans la nostalgie déployée, accompagner aisément leur ados d'enfants voir le film et en discuter après. 

 

Un mot quand même sur les acteurs. Comme souvent Spielberg s'est entouré de têtes peu connues. Si Tye Sheridan ne se montre jamais écrasé par la charge qui incombe ses épaules, il est quand même difficile de ne pas voir davantage en sa charmante partenaire, Olivia Cooke, le potentiel futur d'une star qui devrait se confirmer dès cette année avec son film suivant "Katie says goodbye".

 

En attendant que ces propheties artistiques s'avèrent ou pas, impossible de ne pas hautement recommander ce quasi chef d'œuvre fantastique dans tous les sens du terme. "Le grand retour de Spielberg au film d'aventure" dit l'affiche ? Pour une fois elle ne ment pas...

 

 

 

 

 



24/03/2018
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