Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Solo : A Star Wars Story"

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De la saga officielle, les espoirs s'étaient perdus depuis l'affligeant épisode 7 suivi du catastrophique huitième opus.

 

Entre les deux débarqua le deuxième spin off de "Star Wars" (et non le premier comme régulièrement écrit) "Rogue one" dont la réussite laissait planer, sans mauvais jeu de mot, un nouvel espoir : à défaut d'une série officielle tombée dans les abîmes de la médiocrité, au moins les films d'à côté seraient là pour compenser une grosse frustration. Mais cet espoir c'était avant "Solo"...

 

Clairement le film ne débarquait pas sur les écrans avec la meilleure pub qui soit : pensez donc le duo de réalisateurs choisis au départ se retrouva viré alors que le tournage était déjà bien entamé. Et les photos du remplaçant d'Harrison Ford laissaient quelque peu dubitatif...

 

Mais bon c'est quand même le vétéran Ron Howard qui fut appelé à la rescousse pour servir un scénario écrit par Lawrence Kasdan. Soit donc le réalisateur de "Appolo 13" et le gars qui a écrit "L'empire contre attaque" le chef d'œuvre absolu de la saga "Star Wars". Et puis c'était tout de même les aventures du type le plus cool de la galaxie qui allait nous être narré, impossible de se louper non ? Bah si...

 

Il ne faut pas longtemps pour comprendre que la tournure des événements va tourner court. Les lumières fadasses qui déblatèrent sur les écrans donnent le ton direct. L'arrivée de la "star" Alden Ehrenreich confirment les craintes établis sur les divers réseaux direct : ce n'est pas Solo qui est là, juste un homme qui aurait croisé le fameux mercenaire et qui voudrait l'imiter. Et ce n'est pas la mono expressive Emilia Clarke qui va sauver les meubles. Leur bluette, il ne faut pas dix secondes pour ne pas y croire... Et Woody Harrelson toujours excellent semble lui aussi se demander ce qu'il fait là.

 

Dans "Rogue one", ou même la trilogie des épisodes 1, 2 et 3, il y avait un certain intérêt à vouloir raconter des événements forts en enjeu sur la continuité de l'histoire connue dans les mythiques opus 4, 5 et 6. Comment Anakin était devenu Vador, comment l'ordre Jedi avait été rayé des galaxies, ou encore comment les fameux plans visant à neutraliser l'étoile de la mort avaient pu être interceptés ? Les questions posées ici ont une moindre importance. On en veut pour preuve les arguments de vente mis en avant pour faire la promo du film : Comment Solo fait la connaissance de Chewbacca ? Réponse banal. Comment Solo rencontre Lando Calrissian ? Tout pareil. Et question subsidiaire qui n'avait pas lieu d'être mais que les scénaristes ont décidé de poser quand même : pourquoi Han a pour nom Solo ? Alors là vous serez épatés (dans le mauvais sens du terme) de la trouvaille, dégoulinant de bêtise, validée. 

 

Comme ces petites thématiques ne peuvent remplir un film qui a deux heures de cahier des charges à remplir, notre brave héros va vivre des aventures euh comment dire... bah qui ne servent à rien et effroyablement ennuyeuses. Entre deux blagues foireuses, Solo et Chewie s'embourbent dans une histoire sans intérêt ponctuée de scènes d'action au rabais le tout sur une musique insignifiante. Pour vous définir le creux scénaristique de ce médiocre film, il n'y a qu'à lire le résumé fait sur un célèbre site de cinéma  : "Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révèlera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars." Tout est dit... Il ne se passe rien d'autre de marquant.

 

Il faudrait presque saluer le travail de Ron Howard. Parce que parvenir à endormir avec un épisode de "Star Wars" est en soi une performance rare et même inédite dans l'histoire de la série. Car même les pires épisodes, les derniers donc, avaient certaines choses à sauver. 

 

Alors comme une ultime tentative, un twist final a lieu. Sauf que si l'on est un spectateur uniquement des films "Star Wars" et non de tous les à côté, ce final inattendu est incompréhensible. Mais peu importe que ce final soit plaisant ou pas, il n'épargne pas le vide galactique de ce piètre film. "Solo" ? Espérons qu'il porte bien son titre et n'occasionnera  pas de suite. Courage fuyez !

 

 



24/05/2018
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