Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Voici donc le film providentiel qui remet un peu en selle la Warner, après moult échecs cuisants au box-office, parmi lesquels le récent "Mickey 17".

Ce succès surprise, personne ne l’avait vraiment vu venir et, à la vision du film, on peine à comprendre ce qui justifie un tel engouement.

Car "Minecraft, le film", qui doit son existence au jeu à succès homonyme, est une ignominie à tous points de vue.

Le scénario – si tant est qu’on puisse l’appeler ainsi – pourrait tenir sur le recto d’un ticket de métro tant il paraît d’une faiblesse affligeante. Aucune bonne idée ne pointe le bout de son nez, l’humour est au ras des pâquerettes et les enjeux dramatiques sont si dérisoires qu’ils suscitent un profond ennui.

Que dire de l’esthétique absolument immonde qui nous est imposée sous les yeux ? Les images sont tout simplement affreuses, avec zéro effort pour donner à l’ensemble un semblant de réalisme ; on se croirait sortis d’un film des années 70 – mais sans le charme vintage.

On saluera tout de même la performance du réalisateur Jared Hess, qui parvient à rendre mauvais l’habituellement excellent Jack Black. C’est dire l’ampleur du ratage.

On ne souhaite jamais l’échec d’un film, mais le méga-succès de celui-ci, quelques mois à peine après le nullissime "Deadpool vs Wolverine", fait franchement peur quant à l’avenir d’un certain cinéma, autrefois encore un minimum qualitatif, et qui semble aujourd’hui s’enliser dans une médiocrité abyssale — au détriment d’un autre cinéma, autrement plus agréable, même pour le jeune public.

Et l’on se demande, par ailleurs, pourquoi un tel acharnement s’est abattu sur "Blanche-Neige" qui, bien que loin d’être un grand film, fait pourtant figure de chef-d'œuvre à côté de ce déchet cinématographique